rabat





RABAT

Plus calme que Casablanca, Rabat est une cité agréable et aérée,ouverte sur l'océan. Derrière les remparts de la nécropole de Chellah, le caquètement de milliers d'oiseaux remplace le vrombissement des moteurs. Dans les ruelles fleuries de la kasba de Oudaïa, l'agitation citadine semble tout aussi lointaine.
La capitale du royaume, dépourvue de la moindre activité industrielle, n'est que la seconde ville du pays. Rabat possède cependant tous les attributs d'une capitale, du moins aux abords et le long de l'avenue Mohammed-V. Elle doit à Lyautey d'avoir été choisie comme centre administratif du pays, ce que rappelle la répartition des ministères au voisinage de l'ambassade de France. C'est en souvenir de cette période faste que le tombeau de Mohammed V, père de Hassan II et rénovateur de la souveraineté nationale, a été élevé symboliquement à côté de la tour Hassan, sur les ruines de la  mosquée de ce lointain prédécesseur.
La visite de Rabat sera complétée par celle de son ancienne rivale. Salé, séparée seulement par l'estuaire du Bou Regreg aujourd'hui administrativement intégrée à la capitale.
 

Découvrir Rabat

Les promenades
 

1 - La médina. Cette très courte promenade mène à travers les quartiers commerçants où se trouvent la plupart des bazars. Elle permet surtout de rejoindre la kasba des Oudaïa.
2 - La kasba des Oudaïa et le musée des Oudaïa On se promène avec plaisir dans le jardin andalou et les ruelles fleuries de cette ville préservée. On s'attarde à son café maure pour goûter la vue sur l'oued Bou Regreg et Salé avant de visiter le musée.
3 - La tour Hassan et le mausolée de Mohammed VCe site mérite le détour  pour le minaret de cette mosquée, élevée au XIIe s. et pour le tombeau du p d'Hassan II.
4 - La nécropole de ChellahElle forme l'un des sites les plus romantiques du Maroc. Dans ses jardins sauvages, le regard brasse la vallée de l'oued. Les cigognes claquettent sur les tours de nécropole et s' élancent au-dessus de l'antique Sala dont les ruines sont toujours fouillées.
5 - Le palais royal, le musée archéologique et la ville nouvelle. On passera devant le palais royal avant de se rendre au musée. archéologique. Promenade enfin sur la commerçante avenue Mohammed V .

Rabat à la carte.


L'art marocain. Le musée: Oudaïa  réunit un bel ensemble de costumes, bijoux, tapis,etc. , ancien et contemporains.
L'architecture almohade. La porte oudaia , Bab er Raouah et la tour Hassan en sont de superbes spécimens
Les souvenirs de l'Antiquité. Les vestiges romains de Chellah n'ont pas le pouvoir évocateur des  ruines de Lixus et Volubilis
mais le musée archéologique abrite une remarquable collection de bronzes.
Les fleurs et les jardins. Si un concours était organisé au Maroc, Rabat recevrait le premier prix des fleuries. Les larges avenues qui traverse. la ville moderne, les petits jardin qui entourent les villas des quartiers résidentiels, le jardin
de  style andalou de la kasba des Oudaïa, la flore exubérante et semi sauvage de la nécropole de Chellah, enfin les magnifiques
jardins exotiques de Sidi Bouknadel contribuent à faire Rabat la ville des fleurs.
 

Vivre Rabat.


avec ses avenues, ses cafés, ses nombreux jardins et la mer toujours proche. Rabat est une ville où il fait bon vivre. Cité des ambassades et des ministères, Rabat compte beaucoup de fonctionnaires et ses habitants sont nettement moins stressés que ceux de Casablanca. Il s'en dégage une atmosphère presque provinciale, unique au Maroc.
 

Rabat mode d'emploi


Si l'on est pressé, on peut se rendre mausolée de Chellah,
à la tour Hassan, à la kasba des Oudaïa et au musée archéologique. L'idéal si l'on dispose d'un jour est de laisser sa Voiture à l'hôtel. On pourra enchaîner les promenades à travers la ville nouvelle, la médina et la kasba des Oudaïa à pied, puis se rendre en taxi à la tour Hassan, au mausolée de Chellah et au musée archéologique avant de rentrer à pied vers le centre de la ville nouvelle. Cette solution évite de revenir sur ses pas.
 



Une demi-journée. Promenade en voiture vers la kasba des Oudaïa, dont on découvre la porte, le musée, le jardin et le café maure, puis on ira voir la tour Hassan et la nécropole de Chellah. On terminera avec le musée archéologique pour sa collection de bronzes de Volubilis.
Une journée. Le matin, visite de la médina et de la kasba des Oudaïa ; on pourra y déjeuner face à l'océan. L'après-midi, on ira en voiture à la tour Hassan, puis à la nécropole de Chellah et au musée archéologique, avant de s'accorder une promenade dans la ville moderne.

Deux jours. Le 2e jour, découverte de la ville voisine de Salé (le matin). Puis flânerie dans les jardins exotiques de Sidi Bouknadel, d'ou on pourra poursuivre jusqu'à la kasba de Mehdia et Mehdia-Plage.

Les cascades D'ouzoude






LES CASCADES D'OUZOUD


Dans les magnifiques vallonnements bordant le plateau d'Azilal, l'oued Quzoud jette ses eaux impétueuses au fond d'un gouffre profond. En dépit du nombre de visiteurs, ces chutes impressionnantes demeurent l'un des plus beaux sites de la région.

Accès :

- Au départ de Beni Mellal, 124 Km pur les routes P24, S508 et 1811. Emprunter la P24 vers Marrakech sur 19 Km, puis suivre à gauche la S508; au Km 89, prendre il droite la 1811 sur 16 Km .

- Au départ de Marrakech, 159 Km sur les route P24, S508 et 1811. Emprunter lu P24 ; 4 Km après Tamelelt, suivre la S508 direction Azilal ; 22 Km après Tanannt prendre la 1811.

- Au départ de la P24 qui relie Marrakech à Beni Mellal, on peut gagner les cascades en suivant sur 46 Km la route 1811 ; celle-ci se transforme rapidement en piste, puis permet de découvrir les gorges profondes et sauvages de l'oued el Abid.

Attention: parfois, il n'y a pas d'eau.

- Quittant la S508, on emprunte pendant 16 Km la 1811, qui suit un charmant vallon dominé par des villages et des tighremt. Plus loin, au sortir d'une profonde gorge boisée, la route court à flanc de montagne offrant une succession de belles vues.

- La route aboutit à une vaste esplanade servant de parking. De là, suivre le chemin à gauche menant aux célèbres cascades d'Ouzoud (111 mn de marche).

Ne de la convergence de plusieurs ruisseaux, l'Ouzoud se précipite. de plus de 100 m de haut au fond d'un gouffre verdoyant tapissé de concrétions calcaires et de plantes grimpantes. La brume s'échappant du ressaut de l'eau sur les rochers crée un arc en ciel quasi permanent. Le grondement de la chute, le bouillonnement des eaux au fond des « marmites de géant » creuses par l'érosion, l'exubérance de la végétation, tout concourt à composer un spectacle romantique et envoûtant.

- Un sentier de terre, par endroits entaille de marches, permet de descendre le long de la cascade, au-dessus de la dernière: marmite dans laquelle se jette le torrent. En remontant le cours de la rivière, on remarque des moulins à farine aménagés dans de petites maisons de terre rectangulaires. Des meules de pierre actionnées par la force de l'eau broient le grain. Dans les caroubiers qui ombragent ce site s'ébattent des singes macaques au poil beige et au yeux cernés de noir.

- En continuant par la piste vers , la route 1811, on longe bientôt les gorges de l'oued el Abid, profondes de 400 à 600 m et dont on ne peut voir le fond. Ensuite la piste descend en lacet jusqu'au débouché des gorges, traverse l'oued et continue à travers un paysage agreste avant de retrouver la route goudronnée à Moulay Aïssa Bendriss

El jadida





EL JADIDA


Histoire

Au cours de son histoire, la ville d'El Jadida a porté plusieurs noms. Elle fut appelée El Jadida (la nouvelle), Rusibis ou encore "Mazagan" respectivement par les marocains, les romains et les portugais.

Pendant son long voyage le long de la côte ouest de l’Afrique, vers -650 av. J.-C., l'amiral carthaginois Hannon fut le premier à parler d'El Jadida.

Plusieurs siècles plus tard, Ptolémée parla du port de Rusibis situé au niveau 6°40 en latitude dans son système de coordonnées, ce qui correspond à la ville d'El Jadida actuelle (32°10).

Les Portugais occupèrent la région, précieuse par sa valeur stratégique. Ils fondèrent la forteresse de Mazagan vers 1506. La ville elle-même fut fortifiée dès 1542, et grâce à une ceinture d'épaisses murailles devint une citadelle redoutable.

Le Maroc a essayé de libérer la ville pendant longtemps. Durant deux siècles, Mazagan résista aux assauts. Les Portugais ont même dû transformer le grenier en citerne pour stocker l'eau potable afin de tenir longtemps face à ces assauts (citerne portugaise). La présence portugaise pris fin en 1769, quand la ville fut libérée par Sidi Mohamed Ben Abdallah.

À la veille de l'assaut, dont la conséquence n'était guère douteuse, le général commandant la place reçut l'ordre d'évacuer la ville. Tous les bastions furent minés et une série d'explosions détruisit les murailles, faisant de nombreuses victimes parmi les assaillants. Entre la libération de la ville et jusqu'au début du XIXe siècle, El Jadida porta le nom de Mahdouma (en ruine).

Le Sultan Moulay Abderrahmane décida de restaurer la forteresse en 1832. Il la baptisa El Jadida ou la Nouvelle.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la vieille ville d'El Jadida a été peuplée par une importante communauté juive et fut transformée en Mellah (quartier juif), puis désertée dans les années 1950 par une grande partie de ceux-ci.

C'est en 1912, sous le protectorat français, que la ville reprit le nom de Mazagan. Elle déborda vite les anciennes limites de la cité portugaise. Une ville nouvelle fut organisée autour de l'enceinte.

Les Français ont été charmés par cette belle ville. Elle devint ainsi un centre balnéaire du fait de son climat doux et de ses plages. Après l'Indépendance, en 1956, Mazagan redevient El Jadida.

Le 30 juin 2004, lors de la 28ème session du comité du patrimoine mondial, tenue à Suzhou en Chine, la ville portugaise de Mazagan (El Jadida) est proclamée patrimoine mondial de l'UNESCO.

Aujourd'hui El Jadida attire les amateurs d'histoire curieux de découvrir la cité fortifiée par les Portugais, les cinéphiles marchant sur les traces d'Orson Welles ainsi que de nombreux estivants. Au mois d'août a lieu le celèbre moussem de Moulay Abdellah Amghar, qui attire plus de cent mille visiteurs.

Économie

El Jadida compte 180 000 habitants.

Tourisme

Il existe trois plages, dont une est bien connue dans tout le pays. Ces plages sont :

  • Deauville
  • Al Haouzia
  • Sidi Bouzid

Cette dernière est la plus connue : c'est une station balnéaire, limitrophe d'El Jadida. Elle attire chaque année des milliers de vacanciers, venus soit d'El Jadida, soit d'autres villes marocaines ou même de l'étranger.

Activités portuaires

Le port de Jorf Lasfar est le plus grand port commercial de l'Afrique. Parmi les grandes entreprises qu'il abrite, il y a l'incontournable usine JLEC, qui emploie plusieurs centaines de personnes à El Jadida.

Dans un proche avenir, les autorités marocaines vont finir la construction d'une autoroute, qui permettra la venue de plusieurs investisseurs nationaux ou étrangers.

Azrou



AZROU


Au croisement des routes de Fès, Meknès, Khénifra et Midelt, vieille ville berbère d'Azrou a perdu de son charme en se développant. Située en altitude au cœur d'une fort belle région, reste une étape agréable et le point de départ idéal de nombreuse randonnées.

Azrou, « le rocher», doit Son nom au bloc de pierre qui repose près de sa nouvelle mosquée. Le centre de la ville s'organise autour de la place située juste el côte, Sur la route d'Ifrane. Les toits de tuiles vertes, qui lui donnaient une grande partie de son cachet, disparaissent peu à peu.

Cette bourgade située au pied d'un épaulement du Moyen Atlas s'anime surtout en été.

On visitera une vieille kasba flanquée de tours, construite vers 1684 par Moulay mais fort élaborée.

Le principal intérêt de la ville réside dans sa coopérative artisanale, à droite lorsqu'on entre en ville en venant d. Khénifra (panneau), où l'on verra, des femmes tisser des tapis et quelques artisans sculpter le cèdre la grande spécialité de la région.

Outres les promenades dans les forêt de cèdres du Moyen Atlas, les environs sont propices, à la cueillette des champignons et à la pêche à la truite.

A voir encore dans la région

Fès (80 Km Nord) ; Ifrane (17 Km NORD-EST) ; Imouzzer du Kandar (42 Km Nord-est );

Meknes (67 Km Nord-ouest ) ;

excursion du Mischliffen  ;

circuit des lacs  ; sources de l'Oum er Rhia

Ifrane



IFRANE

Autant les environs sont d'une extrême pauvreté, autant Ifrane ressemble à une petite ville suisse, où rues et jardins sont soigneusement entretenus. Eté comme hiver, ce gros village de montagne est une excellente base de départ pour de multiples randonnées, en particulier dans le massif du Mischliffen.

Avec son palais royal, ses chalets aux toits pentus, dont les volets demeurent clos en dehors des vacances scolaires, Ifrane apparaît comme une petite station très chic. Fondée de toutes pièces en 1929, elle s'élève au milieu d'une vaste clairière située au cœur d'un massif forestier constitué de cèdres plusieurs fois centenaires.

Outre la pêche, la région offre de nombreuses possibilités de randonnées, de ski et de ski de fond; souk le dimanche.

- A 5 km Nord-Ouest. par la route d'El Hajeb, la zaouia d'Ifrane groupe plusieurs familles d'origine maraboutique vivant dans des grottes aménagées au bord de l'oued Tizguit.

Environs d'Ifrane

1 - Circuit du Mischliffen (65 Km routes asphaltées).

La route passe par de très belles régions qui rappellent la Lozère, en particulier l'Aubrac. Elle traverse de hauts plateaux rocheux encadrés de monts couverts de forets. Aucun habitat, ou presque, mais des tentes de bergers contrastant étrangement avec les remonte-pentes situés autour du massif du Mischliffen. La station de sports d'hiver du même nom, très facile d'accès depuis Meknès ou Fès, est installée au milieu d'une splendide foret de cèdres offrant un sous-bois bien dégagé à l'image d'un parc.

Quitter Ifrane en direction de Boulemane et Midelt (route S309).

8 Km : prendre à droite en laissant tout droit la route de Boulemane.

19 Km : à gauche route d'accès (à sens unique) 8 Mischliffen. A 2000 m d'altitude, la station se trouve au fond d'une cuvette presque complètement entourée de forets de cèdres. 1 Km environ après l'embranchement, téléski de la station. Continuer tout droit: la route décrit une boucle qui ramène (1 Km plus loin) à la route principale. Pour poursuivre la promenade, tourner à gauche; pour rentrer à Ifrane, tourner à droite

27 Km : petite route à gauche vers le djebel Hebri (petit centre de ski).

28 Km : on atteint la route de Meknès 8 Midelt au pied du djebel Hébri (2104 m). Prendre à droite

40 Km : route à droite pour le cèdre Gouraud (4 Km). L'arbre a pris le nom du colonel français qui seconda Lyautey de 1912 8 1914 dans la mise en place du protectorat. En 1917, Gouraud fut nommé résident général au Maroc. Il se distingua par une brillante carrière coloniale et par ses vertus de calme et de bravoure.

48 Km : Azrou

65 Km : Ifrane.

2 - Le circuit des lacs (68 Km Nord-est)

Attention: une bonne vingtaine de Km sont à effectuer sur des pistes peu roulantes, praticables en dehors de la saison des pluies. L'itinéraire est relativement bien fléché à chaque carrefour important).

On traverse des paysages désolés où ne vivent que quelques bergers berbères. Aujourd'hui la plupart des lacs, à l'exception de ceux d'Aoua et d'Ifrah, sont asséchés.

Quitter Ifrane par le Nord en suivant la route P24 en direction d'Imouzzer du Kandar.

17 Km : on quitte la route d'Imouzzer pour prendre à droite la route des lacs (panneau indicateur).

17,5km : lac Aoua. Sur la gauche, restaurant dont la qualité du service, dans ce lieu un peu perdu, vous surprendra. Vous pourrez longer le lac sur rune ou l'autre rive: les deux routes se rejoignent à l'autre extrémité, 2 Km plus loin. Le dayet (lac) Aoua, en partie endigué, s'étend au fond d'une cuvette entourée de collines.

23 Km : suivre à droite la direction d'Ifrane. Des paysages rocheux arpentés par les moutons alternent avec des vergers et des forets de chênes. Au Km 34, nouvelle intersection (panneau indicateur). Tout droit, la route rejoint (6,5 Km) la route principale de Fès par Sefrou; prendre à dr. en direction d'Yfrah.

40 km : lac Yfrah. Ce beau dayet aux eaux miroitantes, le plus grand de la région, repose dans un cirque de montagne peuplé de bergers, dont les vastes tentes noires parsèment le paysage. Ceux-ci, protégés par d'épaisses gandouras, mènent leurs troupeaux jusqu'à la fine couche d'herbe qui borde la cuvette du lac.

A partir d'Yfrah, il faut poursuivre tout droit à travers des paysages caillouteux bordés de monts couverts de forêts, jusqu'au lac Hachlaf (sur la droite).

44 Km : lac Hachlaf, asséché.

Après la maison forestière du dayet Hachlaf, on peut faire un petit crochet par une piste à droite pour découvrir un peu plus loin l'étrange vallée des Roches, aux blocs calcaires évocateurs.

Après quelques maisons isolées où se perchent les cigognes, la route passe au pied de la montagne de Lalla Mimouna, double piton (2043 et 1 963 m) couvert de cèdres, dont la légende assure que ce sont les seins de Lalla Mimouna, morte là, violée par un génie. Après des forêts de pins, de sapins et de cèdres, et un cirque de roches ruiniformes que l'on peut atteindre par une piste sur la droite, la route débouche sur la route Ifrane - Boulemane.

62 Km : route 5309 lfrane - Boulemane. Prendre à droite

En prenant à gauche, on peut enchaîner directement avec l'excursion du Mischliffen et gagner ainsi Azrou.

68 Km : Ifrane.

A voir encore dans la région

Azrou (17 Km Sud-ouest )

Tin-Mal



TIN-MAL


Tin-Mal dans l'histoire

Nomades contre sédentaires. Installés depuis une soixantaine d'années à Marrakech, les Almoravides, d'anciens nomades berbères d'origine Sanhadja, ne sont pas parvenus à soumettre les tribus sédentaires du Haut Atlas, qui appartiennent pour la plupart à la grande famille berbère des Masmouda. Cette rivalité séculaire entre nomades et sédentaires favorise ainsi les desseins d'Ibn Toumert qui, au retour d'un long voyage en Orient et dans le Maghreb central (vers 1121 ou 1122), trouve un auditoire tout préparé à recevoir sa doctrine. Celle-ci, du point de vue politique, prône ouvertement la révolte contre les Almoravides. poursuivi par les soldats d'Ali ben Youssef, Ibn Toumert se réfugie dans la montagne ou il est reconnu, dès la fin de 1122, comme imam par deux des sept tribus masmoudiennes.

La foi et le fouet. Ibn Toumert règne alors en maître absolu, spirituel et temporel, sur cette communauté relegieuse à laquelle il a donné ses lois, dans le respect du Coran. Assisté du Conseil du Dix ou siègent ses plus fidèles lieutenants - notamment le futur calife el Mou'men - et de quarante délégués des tribus qui le soutiennent, le Mehdi gouverne en faisant régner une discipline de fer. La peine du fouet est appliquée et des sentences de mort sont décrétées contre les adeptes convaincus de tiédeur religieuse.

Parmi les obligations religieuses décidé par le Mahdi figure l'assistance à sermons, prêches dans le ribat (ou couvent fortifie) qu'il a fondé  L'objet essentiel de ses discours devait être la fusion de la loi de l'Islam, commenté en berbère, dans une région ou le droit musulman n'avait jamais pénétré.

Des défaites pour chacun. Il est déjà tard lorsque les Almoravides se décident à en finir avec le Mahdi. En 1127 ou 1129, Ali ben Youssef, s'aventurant dans la montagne avec son armée, est battu et poursuivi jusqu’à Marrakech, dont le siège fut entrepris.

Cependant, au cours d'une sortie les troupes d'Ibn Toumert sont défaites à leur tour, et doivent se réfugier dans les montagnes. Le Mahdi meurt quelques mois plus tard, non sans avoir désigné son successeur, Abd el Mou'men veritable fondateur de l’empire almohade.

Un digne successeur. Paré du titre de (commandeur des croyants) du Mehdi, Abd el Mou'men fait preuve de grande des qualités de stratège et d'administrateur. Négligeant pour un temps de s'attaquer à la métropole almoravide, Marrakech, trop puissamment fortifiée, le fidèle lieutenant d’ Ibn Toumert entreprend d'abord étendre sa domination sur les montagnes environnantes. Puis, après repousse une tentative almoravide contre Tin-Mal, il part avec son dans le nord du Maroc. En 1146 il est déjà maître de la majeure du pays lorsque Marrakech tombe enfin en son pouvoir.

Le temps du déclin. Marrakech  deveint alors la capitale de l'Empire almohade. Quant à Tin-Mal, elle n'est plus qu'une ville sainte ou l’on met à l'abri le trésor du sultan. Pourtant  Abd el Mou'men et ses deux successeurs choisissent de se faire inhumer ici.

Dans les moments qui préludent à la disparition de la dynastie, sous les coups des Mérinides, Tin-Mal devient le foyer de la résistance des derniers Almohades. Mais en 1276, la ville est prise par le gouverneur mérinide de Marrakech: les tombeaux des sultans sont violés, la ville est livrée au pillage, et son glorieux passé sombre peu à peu dans l'oubli.

Visiter Tin-Mal

Il semble que Tin-Mal n'ai pas été fondé avant 1125 par le Mahdi et sa tribu d'origine. Aujourd’hui, ce village plante à flanc de montagne conserve de son passé mouvementé l'admirable mosquée élevée par Abd el Mou'men. Construire en 1153 et 1154, elle fut par la suite abandonnée. La restauration entreprise en 1994 n'est pas achevée, l'édifice étant toujours dépourvu de toiture.

Accès : de la route du Tizi II-Test , traverser l'oued Nfis par un gué.

Visite : Un gardien vient ouvrir la porte au visiteur; entrée libre.

A noter: Tin-Mal est l'une des rares mosquées du Maroc que les non musulmans peuvent visiter. Il est prévu qu'elle restera accessible lorsqu'elle aura été rendue au culte.

La mosquée est une large construction, à peu près carrée, formée de neuf nefs de cinq travées, perpendiculaires à la qibla, sans compter les deux nefs à trois travées aménages latéralement le long de la cour.

Le minaret (en partie décapité), qui rappelle la tour Hassan de Rabat et la Koutoubia de Marrakech, occupe un emplacement exceptionnel : il coiffe la chambre du minbar et la mihrab. A la fois simple et clair, il se révèle d'une grande noblesse.

Trois coupoles à stalactites, les premières et peut-être les plus parfaites du genre au Maroc, enrichissaient la première travée transversale. Si l'épigraphie est à peu près inexistante, les entrelacs polygonaux, quoique simples et robustes, ont déjà un certain développement. Quant au décor floral, il s'exprime sur des panneaux décoratifs et sur des chapiteaux d'une grande richesse. Ces derniers, rompant avec ceux des époques antérieures, prennent Une forme nouvelle et annoncent déjà ceux du XIVs.

A voir encore dans la région

Le djebel Toubkal ; la vallée de l'Ourika et l'Oukaïmeden  ; la route du Tizi n- Test

Sefrou



SEFROU


Les vergers entourent Sefrou. Cette petite ville blanche au pied du Moyen Atlas abrita longtemps une forte minorité juive. On se promenera dans le centre-ville sur les bords abrupts du lit profond creusé par l'oued Aggai, qu'enjambent de nombreux ponts voutés.

En juin, on ne manquera pas la fête des cerises, occasion de danses et de manifestations folkloriques.

Le nom de la ville lui vient de la tribu berbère des Ahel Sefrou, convertie au judaisme. Elle occupait au début de l'ère islamique les parages de l'oued Aggai et de la rivière qui porte aujourd'hui le nom d'oued el Yhoudi.

Après la fondation de Fès (IXe siecle), Moulay Idriss réussit à convertir les habitants de la cité qui s'appelait alors Habouna. La ville, qui avait déjà quelque importance au XIIe siecle grâce à sa situation entre Fès et le Tafilalet, se développa encore un siècle plus tard lorsqu'elle reçut une importante colonie israélite venue du Tafilalet et du sud de l'Algérie.

Accès : en arrivant de Fès, peu après être entré dans la localité, on découvrira sur la gauche les murs de la ville, percés d'une porte monumentale qui constitue l'accès principal à la médina. A droite, vaste esplanade où l'on peut garer son véhicule.

Avant d'atteindre cette esplanade, on passe au pied d'une falaise (à droite).

L'une des nombreuses cavités percées dans son flanc est réputée être le tombeau du prophète Daniel, et le lieu ou se seraient endormis pendant longs siècles sept croyants et leur chien. Le site est l'objet d'un pèlerinage pour les juifs comme pour les musulmans.

La ville ancienne (souk le jeudi), ceinte d'un rempart (fin du XVIIIe siècle - début du XIXe siècle), est traversée par l'oued Aggai, aux crues souvent catastrophiques. Plusieurs, portes donnent accès aux différents quartiers qui entourent l'ancien mellah. Des l'entrée, les nombreux balcons témoignent d'une longue présence juive. A côté de la mosquée de Chebbak, située en bordure de l'oued, la zaouia de Sidi Lahcen ben Ahmed prétend détenir avec la localité d'Azzaba, voisine de Sefrou, le corps de ce saint personnage qui vécut au XVIIIe siècle

Les cascades de l'oued Aggai. De l'esplanade, continuer tout droit (en direction de la ville moderne). Apres un pont qui enjambe l'oued, tourner immédiatement à dr. Poursuivre en prenant à chaque croisement la route carrossable à de manière à rester le plus près possible de la rivière. 1 Km plus loin, on atteint la rive de l'oued (la route se termine 500 m après sur une petite place à côté des cascades). C'est un lieu de promenade pour les habitants de la ville qui viennent chercher ici un peu de fraîcheur pendant la saison chaude. Deux petits restaurants permettent de se sustenter.

La koubba de Sidi bou Ali Serghin. Apres avoir franchi le pont sur l'oued , continuer tout droit. On pénètre alors dans la partie moderne de Sefrou. 500 m environ après le pont, prendre à dl'. à un carrefour dominé par le bâtiment de la poste (à droite). La rue monte jusqu'à la koubba. Depuis ce lieu saint (on ne visite pas) construit à proximité de la source miraculeuse de Lalla Rekia, vue étendue sur Sefrou entouré de son tapis de verdure que l'on compare à une oasis sans palmier.

Ces lieux étaient autrefois le théâtre d'une étrange coutume: on y sacrifiait chaque année un bouc noir, une poule noire ou une poule de sept couleurs, ou un coq blanc. Le sang répandu dans l'eau de la source avait le pouvoir de guérir de la folie.

Plus haut, on atteint les soubassements du fort de Sidi Ali Ben Ziane, ancien fort Prioux. De là, le panorama est encore plus vaste.

Environs de Sefrou

1 - Les gorges du Sebou (90 Km Est - Nord-Est par les routes CT461O, S326 et Pl).

Sortir de Sefrou par la CT4610 en direction d'El Menzel.

6 Km : bifurquer à gauche vers El Ouata (16 km).

Cette route se prolonge au-delà d'El Ouata en direction de la sortie des gorges de l'oued Sefrou, véritable canon dont les falaises varient du rouge au bleu le plus sombre à l'heure du couchant. L'oued est bordé de trembles, de sapins et de chênes verts.

Revenant au carrefour on tourne à gauche pour reprendre la CT4610.

23 Km : traversée de l'oued Sebou en amont des gorges. La route passe en contre-haut de la vallée du Sebou et en vue des gorges encaissées de cet oued. Elle traverse ensuite l'oued Chemounda et offre une belle vue d'ensemble sur le site d'El Menzel.

31,5 Km : El Menzel (10785 habitants), gros village des Béni Yazgha établi dans une belle situation, à flanc de montagne, au-dessus de la vallée de l'oued Chemounda.

38 Km : on rejoint la route S326 que l'on suit à gauche

En prenant à droite, on atteint Riliat el Kheir (8373habitant ; 12 Km Sud-Est), sur le territoire des Ait Ighezrane dont les femmes tissent des tapis de haute laine à fond blanc. L'agglomération est située en bordure du plateau (falaise) dominant de plus de 300 m la vallée de l'oued Zloul, au-delà de laquelle s'élève la barrière montagneuse du massif du Bou Iblane et du djebel Bou Naceur.

De là, une bonne route souvent impressionnante dans ses à-pic à flanc de montagnes mène au refuge de Taffert (45 Km) au milieu du massif du Bou Iblane. A quelques kilomètres de route vers l'E., amorce d'une station de ski (remonte-pente). Ces pentes Nord du djebel Bou Iblane, très neigeuses, se prêtent au ski de printemps

57 km : Bir Tarn-Tarn, ou l'on retrouve la route reliant Fès à Taza

90 Km : Fès

2 - Bhalil (10678 hab. ; 7 km Nord-Ouest par la P20 en direction de Fes ; prendre à gauche la CT4006).

Si le village lui-même ne présente guère d'intérêt, son histoire mérite en revanche une mention. Selon les gens des environs, son nom serait la contraction de behalil, les sots. Ses habitants se donneraient en effet des ascendances chrétiennes en niant toule origine berbère ou arabe. Un moussem des fiançailles s'y tenait autrefois: les filles de Bhalil étaient réputées pour leur blondeur et leurs formes arrondies.

On attribue par ailleurs une origine romaine à la localité, qui aurait été occupée au 1er s. apr. J .-C. par la seconde Légion dont le quartier de Chkounda, déformation de Secunda, serait l'unique témoiguage.

Il est possible de monter au-dessus du village sur les flancs du djebel Kandar, creusés de quelques habitations troglodytiques. La vue s'étend sur Fès et la plaine du Sais.

Khénifra





KHENIFRA


Petite ville du Moyen Atlas installée sur les deux rives de l'Oum er Rbia, Khénifra a la couleur de sa terre, un superbe carmin qui se détache joliment sur le bleu du ciel. En raison de son emplacement stratégique sur la route vers l'Atlas, elle a gardé son vieil aspect de ville militaire.

Un relais stratégique. Khénifra est restée longtemps un modeste enclos au bord de l'Oum er Rbia, où s'abritait l'hiver une fraction de la tribu des Zaïane. A la fin du XVIIe siècle Moulay Ismail fait restaurer la kasba voisine d'Adekhsane et jeter un pont sur l'oued. C'est alors que la bourgade prend de l'importance. Vers la fin du XIXe siècle, Moha ou Hammou ez Zaïani, nommé caïd par Moulay el Hassan, se rend maître de la région au nom du pouvoir central.

Un foyer d'indépendance. Après y avoir établi un marché très fréquenté, des bains, une mosquée, des fondouks, etc., il s'affranchit de la tutelle impériale. Attaquant les caravanes, razziant la région jusqu'à Meknès, il adhère ensuite au mouvement berbère et à la guerre sainte contre les Français. Entrés dans la ville en novembre 1914, ceux-ci subissent peu après de lourdes pertes (563 morts).

Ce n'est qu'en 1921 qu'ils établissent réellement leur autorité, lorsque Moha ou Hammou est tué dans un combat contre les troupes françaises.

Peu de chose à voir ià Khenifra, ville étape sur l'axe Marrakech-Fès. Dans la médina s'élèvent une kasba, des casernes, la kisaria (marché) et plusieurs zaouïas. Sur l'autre rive de l'Oum er Rbia, près du pont en dos d'âne de Moulay Ismail, la kasba construite par Moha ou Rammou ez Zaiani, véritable forteresse, est aujourd'hui en ruine.

Souk le mercredi, mais le souk du dimanche, où l'on vend des chevaux, est beaucoup plus pittoresque.

- A voir encore dans la région Azrou (82 Km Nord-est) ; Kasba Tadla (99 Km Sud-ouest).

Au départ de Khenifra

1 - De Khénifra à Azrou par les source de l'Oum er Rbia (104 Km ; à Khenifra, prendre la route CT3485 en direction d'Ajdir).

6 Km : on suit un charmant vallon aux flancs couverts d'agaves et de lauriers-roses.

24 Km : laissez à dr. la piste forestière d'Ajdir.

29,5 Km : bifurcation; poursuivre tout droit.

- En prenant à droite, on peut rejoindre Aguelmane Azigza (2 Km), un lac très poissonneux dans un beau cadre de chênes verts, de cèdres et de rochers.

L'endroit est idéal pour un pique-nique.

Au-delà, la route court sur un plateau mamelonné, ou les alpages alternent avec les forêts.

34,5 Km : un vaste panorama précède une longue et sinueuse descente.

38,5 Km : la route débouche au-dessus de la vallée de l'Oum er Rhia

41 Km : pont sur l'Oum er Rbia. Laissez là votre voilure pour suivre à droite

un sentier menant aux sources de l'Oum er Rbia (10 mn de marche), qui jaillissent en cascade des falaises calcaire. Ces sources vauclusiennes au débit très régulier, légèrement salées et peuplées de truites, forment en s'unissant à l'oued Fellah, l'Oum er Rbia, le plus long fleuve du Maroc. Celui-ci se jette dans l'Atlantique à Azemmour.

42 Km : prendre à droite

53,5 Km : la route longe deux lacs puis pénètre dans une belle forêt de cèdres. 84 Km : Ain Leuh, gros village berbère dans un joli site, où Moulay Ismail fit construire une kasba au XVIIIe siècle Ce centre d'estivage est fréquenté par les Béni M'Guild dont certaines familles continuent à nomadiser dans toute la région. Marché le lundi et le jeudi. 97 Km : on rattrape la route P24 que l'on suit à droite

104 Km : Azrou.

2 - De Khéuifra à Midelt (138 Km ; bonne route asphaltée pouvant être coupée par la neige de décembre afin mars; sortir de Khénifra vers le Sud par la route P24).

17 Km : prendre à gauche la petite route qui conduit à El Khab, gros village accroché à flanc de montagne, qui offre des ruelles en escalier. A noter la mosquée et un marabout voisin couverts de bois. El Kbab est un centre artisanal très actif (poteries, tannage, tissage). Souk le lundi.

C'est dans ce village que vécut de 1928 à 1959 le père Albert Peyriguère, suiveur de Charles de Foucauld. Il y établit un dispensaire, et y rédigea un important Dictionnaire de psychologie linguistique. Son ermitage peut se visiter.

Au retour d'El Kbab, prendre à gauche pour gagner la route P33 ou l'on tournera encore vers la gauche Sur la droite se remarque le village perché d'Azrou n-An Lahcen.

45 Km : col de Tauout ou Filai, à 2070 m d'altitude. ; Belle vue en arrière-plan.

Au-delà du col, la végétation arbustive disparaît, puis le paysage se dégage de nouveau en vue du djebel Masker et des sommets généralement enneigés de l'Ayachi.

90 Km: Boumia (4 Km à droite) que l'on aperçoit sur la droite au fond d'une cuvette cultivée dominée par les crêtes du djebel Ayachi (3737m).

108 Km : Zeida, centre minier (manganèse). Traversée du plateau de l'Avid par la P21.

138 km : Midelt

Oujda





OUJDA

Oujda (arabe: "wajda" وجدة‎) est une ville du Maroc d’environ 400 000 habitants en 2004, située au Nord-Est, à 14 km de la frontière maroco-algérienne.

Histoire

Oujda fut fondée par Ziri Ibn Attia , chef zénète de la tribu de Maghraoua vers 994 au centre de la plaine des Angads. Et demeura pendant 80 ans le siège de la dynastie de son fondateur, elle passa ensuite au pouvoir des Almoravides puis à celui des Almohades qui élevèrent une nouvelle fortification.

Après la destruction de la ville en 1271 par le Sultan Abou Yaacoub Elmarini (Mérinide), son fils Abou Youssef entreprit la relève en 1325, reconstruisant ainsi une casbah, un Palais, une Mosquée, des bains et enfin réussit à lui donner une certaine prospérité. La légende dit qu'elle est la ville de 360 portes qui s'étendait de l'ouest de Tairet aux rives d'Isly, avec une infinité de quartiers dont on retrouve toujours les restes.

Moulay Ismaïl, Grand Sultan alaouite, procéda à partir de 1673 à la restauration et l'organisation de la ville et sa région.

À travers son histoire, les péripéties qu'a connu Oujda, furent celles d'une ville frontalière passant d'un pouvoir à l'autre selon la fortune des armes (Oujda est située aux frontières de l'Algérie) et aussi ville relais sur la voie Sijilmassa-Orient.

Après qu'elle eut été occupée par la France le 24 mars 1907, Oujda, fidèle au Trône Alaouite, contribua efficacement à la lutte pour l'indépendance du Maroc.

Économie

Oujda, ville millénaire dont les possibilités économiques auxquelles s'ajoute sa position géographique privilégiée constituent un atout pour sa prospérité et son progrès, a une vocation touristique excellente, du fait qu'elle possède aussi des communications rapides tant avec l'Europe qu'avec le Maghreb et les autres régions du Maroc.

La capitale de l'Oriental ; chef lieu d'une région, disposant d'un certain nombre d'atouts naturels, et favorable pour le développement du tourisme, se caractérise par la plage de Saidïa longue de 14 km de sable fin et doré. La montagne de Béni-Snassen présente un beau paysage naturel qui forme la vallée de Zegzel , gorges, chutes d'eau, grottes, etc.

À 6 km d'Oujda, l'Oasis de Sidi Yahya offre un site particulièrement agréable. Ce site qui englobe un souk les vendredis matin devient un lieu de repos des amoureux les après midi.

Oasis de verdure, la capitale du Maroc Oriental située à 450 m d'altitude offre la variété de sa végétation, palmiers, eucalyptus, mimosas, lilas, un enchantement pour les sens. La ville moderne, coquette et riante possède de belles et larges avenues qu'agrémentent les parterres de fleurs et des bassins. Quant à la médina, impressionnante par son aspect, elle demeure strictement traditionnelle. Le visiteur attentif est appelé donc à suivre, à l'aller, l'itinéraire suivant : Bab El Gherbi, Kasbah, 3 fontaines, Grande mosquée Bab Sidi Abdelouahab, Rempart Dar Essebti, Parc Lala Aïcha, Oasis Sidi Yahya Ben Younes, et au retour : Dar Lamhalla, Avenue des Riads, Place El Attarines, Souk El Maa, Derb El Mazouzi. Son attention sera retenue aussi par son Kissariat où le tapis et les étoffes chatoyantes, objets de cuir brodé et de cuivre ciselé artistement, l'émerveilleront.

Oujda c'est aussi une ville, l'Université Mohammed I er , fondée en 1980 et située au quartier El Qods au sud de la ville. La ville possède d'autre part un aéroport international « Aéroport Angad » situé au Nord, à 10 km et qui relie Oujda à plusieurs villes du Maroc et d'Europe occidentale. Oujda est reliée par chemin de fer à l'est à l'Algérie (la ligne est actuellement fermée depuis 1994), à l'ouest à Fès, Rabat, Casablanca etc., et au sud à Bouarfa .

Alhuciema





ALHUCIEMA


A quelques encablures du port, le penon de Alhucemas se dresse comme un défi avec son drapeau espagnol claquant au vent. Il signe ainsi l'histoire du lieu. Une histoire récente puisque Al Hociema, campée au sommet d' une falaise dominant de la mer de quelque 70 m , ne fut fondée par les Espagnols sous le nom de la Villa Sanjurjo qu 'en 1926. Pas de trésor architectural donc. Mais en revanche , les plages ,criques , calanques et promontoires des alentours vous retiendront sans peine : ils forment l ' un des plus beaux ensembles naturel de la cote méditerranéenne du maroc. Entièrement dévolu aux plaisirs de la mer, Al Hoceima vit au rythme des saisons .L'été passé, hôtels et restaurant ferment leur porte, et Al Hociema s 'endort jusqu'au printemps suivant.

Anglais , français ...Avant même que la ville existât , ce sont les îles au large de Al Hociema qui attirent , des les XVII ème siècle, l' attention des navigateurs européens .Lors du déclin de la dynastie saadienne, le vice amiral Law son envisagera en effet d ' y créer un poste ( 1661). reprenant un projet de Mazarin , Colbert décida de devancer les Anglais ou , à défaut , d' inciter les Espagnols à s' y installer leur place... Apres une reconnaissance de l' archipel par le duc beaufort, les frères Fréjus, commençant Marseillais , demandèrent au roi l' autorisation de s 'établir dans les îles Albouzemes, avec privilège exclusif du trafic commercial. Roland Fréjus y débarquera en 1966 ; mais son entrevue avec Moulay er Rachid n' ayant pas donner les résultats escomptés , la société commerciale crée à cet effet fut dissoute. ...ou Espagnols? L' Espagne , qui avant protesté contre l' installation des Francais en vertu d'une concession qui lui avait été accordée en 1660 par le chérif saadien, s'y installa à son tour en 1973. L' hostilité des Rifains l' empêcha néanmoins de profiter pleinement de cette intéressante position stratégique et commerciales. Abd el Krim en prit même possession lors de la guerre du rif, mais les îles demeurèrent espagnoles : elles le sont encore , ce qui en interdit tout accès depuis la cote marocaine.

la ville moderne , qui ne compte aucun monument ni bâtiment particulièrement intéressant , s'anime tout particulièrement à l'occasion du souk, le mardi .En descendant l'avenue Mohammed V , on remarquera cependant , juste à la hauteur de la place, la résidence du gouverneur , entourée de jardins. Sur la droite une route descend vers le port en longeant une plage bordée par l' hôtel Quemado.

Le port , encastré entre une falaise et un rocher,abrite des dizaines de chalutiers et un petit chantier naval. Malgré les difficultés de la pêche en Méditerranée, il demeure actif. Curieusement, des bars à marins y côtoient une mosquée.

En suivant vers l'ouest. la route côtières sur 2 ou 3 Km, on pourrait s'arrêter sur l' une des criques ou plages de sable et apercevoir une maison en ruine construite sur un rocher au milieu de l'océan.

Mais on préféra quitter la ville vers l 'este pour se rendre à la très belle plage de Asfiha ( 4 Km ) , et découvrir le Penon de Alhucemas. construit face au village du club méditerranée, l'îlot espagnol (pas d'accès) abrite une église,quelque maisons une garnison et une prison. On imagine les difficultés de ravitaillement, et ce que le droit de visite peut y signifier